Les algues ont le vent en poupe. Connues pour leurs nombreux bienfaits nutritionnels, elles sont aussi utilisées dans les secteurs de la cosmétique, de l’alimentation ou encore de l’agriculture. Avec notre consommation exponentielle et la surexploitation des écosystèmes maritimes, la culture d’algues est un secteur d’avenir qui a besoin d’algoculteurs, ces cultivateurs d’algues à la fois marins et continentaux.
Qu’est-ce qu’un algoculteur ?
Algoculteur est un néologisme qui désigne les cultivateurs d’algues, qu’elles soient aquatiques ou terrestres. Les algoculteurs peuvent également s’appeler algoculteurs, aquaculteurs ou encore haliculteurs. Si le terme a été inventé récemment, la culture d’algues existe pourtant depuis des siècles au Japon et en Chine. Il s’agit d’une pratique qui s’est peu à peu répandue dans le monde entier, notamment en France.
Il faut cependant faire la distinction entre l’alguiculture et l’exploitation sauvage d’algues. La première consiste à cultiver les algues dans un environnement contrôlé, afin de garantir leur croissance optimale. La seconde consiste à récolter des algues présentes naturellement sur des sites naturels.
Algoculteur, un métier d’avenir ?
De plus en plus, la consommation d’algues est en pleine croissance. Dans l’alimentation, mais aussi en cosmétique, en agriculture (comme fertilisants naturels) ou encore dans le bâtiment. Autant de débouchés qui font de la culture d’algues un secteur d’avenir.
Ces dernières années, la prise de conscience écologique s’est accrue chez les consommateurs. L’émergence des circuits courts et la volonté de consommer des produits locaux favorisent l’essor de la culture d’algues en France. C’est un secteur intéressant pour les investisseurs qui souhaitent allier rentabilité économique et durabilité environnementale.
Les différentes formes de culture de microalgues
On distingue deux types de culture d’algues : la culture intensive et la culture extensive.
La culture intensive est pratiquée depuis longtemps au Japon et en Chine, le premier producteur mondial des algues comestibles. Elle consiste à cultiver des algues sur des cordes ou des filets directement dans l’eau. Des travaux de recherche ont permis de sélectionner les espèces les plus adaptées à ce type de culture. Les algues sont ensuite récoltées à maturité.
La culture extensive est plus récente et se développe essentiellement en France. Contrairement à la culture intensive, elle ne nécessite aucun apport nutritif extérieur, ni fertilisation, ni pesticide, ni traitement chimique. Elle peut également être pratiquée sur terre. C’est une pratique respectueuse de l’environnement qui ne pollue pas les cours d’eau et n’émet aucun rejet toxique dans l’air.
Une culture innovante et durable
La culture d’algues offre de nombreux avantages pour l’environnement. Elle ne nécessite ni pesticides ni engrais, contrairement à la culture végétale. Les algues absorbent le CO2 présent dans l’atmosphère, contribuant ainsi à réduire les gaz à effet de serre et à lutter contre le changement climatique.
Mais surtout, elles ne nécessitent pas d’espace cultivable. On peut donc les cultiver dans des zones jusque-là délaissées par la végétation.
Des débouchés variés pour les algues
L’essor de la consommation d’algue crée une forte demande pour les algoculteurs. Leur salaire dépendra du lieu où ils exercent leur activité ainsi que du statut juridique de leur exploitation (artisans, société commerciale ou coopérative).
Les débouchés sont diversifiés pour les algues : fertilisants naturels pour l’agriculture, alimentation humaine et animale, cosmétique, biomatériaux… Les algoculteurs peuvent également exercer leur activité comme fournisseur d’inputs pour les aquaculteurs.
Se former au métier d’algoculteur
Le métier d’algoculteur n’existe pas encore vraiment, malgré son essor fulgurant et son importance capitale pour l’avenir écologique de notre planète. Il n’y a pas encore de diplôme officiel reconnu par l’État. Mais cela ne devrait pas tarder à arriver avec la demande croissante en agriculteur d’algue.
Cependant, il est important d’avoir un minimum de connaissances en biologie aquatique ou terrestre pour se lancer dans la culture d’algues. On peut donc suivre un BTS ou un Bac pro agronomie.
Il est également conseillé de réaliser un stage ou une formation avec un algoculteur expérimenté afin d’apprendre les ficelles du métier.